La Dentisterie au XXIᵉ siècle
L’évolution du métier de Chirurgien-Dentiste a connu un essor sans pareil sur les dernières décennies. L’anesthésie, l’implantologie, la dentisterie adhésive, ou encore le numérique sont parmi les domaines qui sont venus renforcer l’arsenal des possibilités de thérapeutiques dentaires, et qui parfois ont connu de magnifiques avancées, permettant une vraie révolution des techniques de soins employées à l’heure actuelle.
Nous allons réaliser un point sur la vision des soins dentaires par l’ensemble de la population, avec la vision passé notamment, et faire le lien avec la dentisterie de nos jours.
La dentisterie dans l’esprit de la majorité de la population
Dès l’évocation du mot « Dentiste », de nombreuses personnes se raidissent, commencent à avoir du mal à respirer, tellement le flot de pensées négatives affluent, sur des expériences traumatisantes, ou bien véhiculées par l’imaginaire collectif comme étant un domaine de la médecine particulièrement pénible et douloureux.
Dans la population générale, de ma propre expérience, que ce soit dans la vie quotidienne ou bien au sein de mon cabinet, plus de 90% des gens avouent qu’ils « ne sont pas fans du dentiste », que ce n’est pas « leur professionnel de santé préféré ».
Nous pourrions nous demander d’où cette peur réellement irrationnelle vient, si ce sont uniquement des expériences passées qui engendrent ces comportements, ou bien si cela provient de l’image qui est véhiculée par la profession, ou bien encore les techniques employées.
En réalité, lorsque l’on demande aux patients, cela provient souvent de l’ensemble. Certains sont parfois mal lotis, car ils ont cumulé les différents facteurs, ce qui peut par moment amener un vrai sujet de phobie en ce qui concerne les soins dentaires. Et par conséquent, une diminution de la fréquence des consultations, avec pour conséquence la possibilité d’avoir plus de problèmes à long terme.
Il est vrai que par le passé, nous pouvions nous demander comment étaient réalisés les soins dentaires sans anesthésie, acte qui s’est maintenant banalisé dans la pratique, permettant de réaliser les soins les plus invasifs de manière indolore.
Également, le souvenir des empreintes dentaires, avec l’utilisation de pâtes à base de silicone, est toujours d’actualité chez un grand nombre de praticiens, et bien présent dans la mémoire collective des patients, que ce soit pour des restaurations prothétiques ou bien pour la réalisation de traitements orthodontiques.
Nous allons désormais voir comment la dentisterie s’est métamorphosée et pourquoi il est nécessaire que les patients en prennent conscience.
La dentisterie de nos jours
À l’heure actuelle, les recommandations en termes de santé buccodentaire sont nombreuses, avec la préconisation de deux brossages journaliers, ainsi qu’a minima la réalisation d’un contrôle une fois l’an.
Un premier point à noter est le développement des mœurs de la population, aussi bien en termes d’hygiène buccale au quotidien que de prises de rendez-vous dans les cabinets.
Les campagnes de prévention ont permis d’améliorer significativement la santé buccodentaire de l’ensemble de la population, avec de nombreux programmes développés et parfois mis en applications assez tôt dans la vie, comme dans les écoles primaires.
Le développement de la recherche a permis d’améliorer la qualité des soins et d’augmenter les possibilités de soins, avec en point d’orgue l’apparition de l’anesthésie dentaire (dans les années 1840).
Autrefois, il était courant de retirer des dents de manière radicale, fautes de possibilités de soins. L’amélioration de techniques comme les traitements de dévitalisations ou bien l’apparition de la restauration adhésive ont permis d’étoffer l’offre des soins dentaires et d’augmenter la longévité des dents présentes dans les bouches de nos patients, avec de belles réalisations via les composites ou autres inlays-onlays, et le travail de la céramique.
De nombreuses techniques, recensées dans le gradient thérapeutique (Attal et Tirlet, 2009), ont permis d’édifier une graduation concernant l’invasivité de nos traitements, permettant de nos jours de parler de dentisterie non invasive jusqu’au retrait de la dent, qui constitue l’échec des thérapeutiques précédentes, mais qui ouvre le champ de la chirurgie et de l’implantologie.
La chirurgie a également connu un essor particulier, avec l’apparition d’une multitude de matériaux permettant de reconstruire et reproduire de manière sensiblement similaire les volumes d’os et de gencive, afin généralement de recevoir des implants dentaires.
La prise en charge des patients et la mise en place de médications au préalable, avec l’apport de conseils aussi bien près, per, que post-opératoires, ont vu la disparition quasi-totale des suites d’interventions parfois très douloureuses, aussi bien physiques que psychiques.
L’apparition de l’implantologie et son évolution progressive pour arriver aux implants coniques, cylindriques ou cylindro-coniques que nous connaissons aujourd’hui a été une vraie révolution, qui a nécessité de grands travaux de recherche concernant les principes d’ostéo-intégration, capacité de l’os de se remodeler à la surface de l’implant.
La dernière grande révolution des soins dentaires s’est effectuée dans le domaine du numérique, avec l’apparition des empreintes optiques, permettant de réaliser des empreintes sans pâte, avec une visualisation bien meilleure des dents, aussi bien pour les praticiens que pour les patients. Au-delà du côté pratique, cela a permis d’améliorer la communication sur les plans de traitements proposés au patient, et une simplification des séances par les gains de précision apportés, et le volume important d’informations données aux partenaires de travaux comme les prothésistes, avec, par exemple, les formes et teintes des dents, pour avoir une dentisterie toujours plus mimétique des dents de nos patients.
La communication est un dernier acteur important dans notre métier. L’avènement des réseaux sociaux et de la libre circulation de nombreuses données sur les moteurs de recherche ont permis aux patients de pouvoir réfléchir aux traitements proposés, aussi bien dans le contenu que dans la réalisation, sans oublier d’évoquer les tarifs pratiqués, amenant le tourisme médical. Il est important aujourd’hui de savoir guider chaque patient avec un plan de traitement personnalisé, afin de graduer les nécessités et surtout vérifier les possibilités de thérapeutiques en fonction de chaque situation et de chaque demande, que ce soit d’ordre fonctionnel ou esthétique.
Il serait judicieux de nos jours de revoir la transparence de nos plans de traitements ainsi que leur compréhension par nos patients, afin que la relation de confiance puisse se faire et que l’amélioration de la santé buccodentaire soit effective de manière générale au sein de l’ensemble de la population. Il appartient également à chaque patient de préserver et pérenniser son capital dentaire, afin qu’il puisse en profiter au quotidien de manière sereine et durable tout au long de sa vie.
Nous avons à l’heure actuelle tout l’arsenal thérapeutique nécessaire pour réaliser des soins permettant de restaurer une cavité buccale de manière complète, dans des délais relativement courts et sans suite post-opératoires particulières, même pour les plus lourdes interventions de chirurgies. À nous d’être les meilleurs communicants de nos traitements, afin que les patients puissent y adhérer en toute connaissance de cause, mais surtout en toute confiance.
Diplômé de la Faculté de Chirurgie Dentaire de Paris V, située à Montrouge, le Docteur David COIFFIER a effectué son externat au sein de l’Hôpital Bretonneau.
Ensuite, il a approfondi ses connaissances avec plusieurs diplômes complémentaires et nécessaires à sa pratique quotidienne, qui lui permettent de réaliser de nombreuses interventions.
En parallèle, le Docteur David COIFFIER a travaillé en cabinet afin de parfaire sa technicité, notamment en chirurgie. L’orientation vers la dentisterie numérique lui a permis de révolutionner sa pratique, d’approfondir davantage ses connaissances et d’améliorer la prise en charge de ses patients.